terça-feira, 9 de março de 2010

Pessoa

Pensiez-vous depuis longtemps mettre en scène Pessoa ?

Au cours de formations et de stages, j'ai travaillé plusieurs fois sur ses textes, et j'ai longtemps eu envers lui une attirance et une forme de recul. Le recul venait de la part d'extraversion, éloignée de moi et particulièrement grande dans Ode maritime. Mais il était lié aussi au fait que je n'avais pas mesuré à quel point Pessoa est un auteur ésotérique. Il y a un mystère dans l'écriture d'Ode maritime. Tout en affichant un débridement incroyable de l'imaginaire et de l'inconscient, l'ode nous emmène vers l'impossible de la connaissance de l'être humain, et de soi-même.

Cela m'intéresse beaucoup, parce que nous vivons aujourd'hui dans le culte et l'exaltation de la raison. Le rejet de tout ce qui n'est pas de cet ordre me paraît un appauvrissement de l'individu tout à fait terrible. Dans une note, Jung écrit : "La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'Etat absolu : sous sa domination, l'individu dépérit." Cela, on ne le dit pas assez. C'est pourquoi j'essaye de le dire.

Claude Régy sonde le "mystère" Pessoa
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