JEAN FERRAT
JEAN FERRAT foi-se embora
"Ferrat est le chanteur d’une cause, celle de l’amour. Amour des femmes, mais aussi de ceux qui luttent contre l’oppression, pour un monde plus juste. Chanteur amoureux et engagé, il troque rapidement la guitare pour le grand orchestre qui accompagne sa voix chaude et pleine. Parolier et compositeur, il interprète aussi les poètes, Aragon surtout, « compagnon de route » comme lui du P.C.F.
Jean Tenenbaum, quatrième et dernier enfant de la famille, naît le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) d’un père artisan-joaillier d’origine caucasienne, et d’une mère ouvrière dans une fabrique de fleurs. En 1942, les Tenenbaum portent l’étoile jaune ; le père, déporté, meurt à Auschwitz. Après la guerre, Jean entame des études de chimie. Il joue de la guitare dans un orchestre de copains (jazz style New Orleans) et chante les chansons de Prévert, de Francis Lemarque, de Montand.
La carrière
Au début des années 50, il compose ses premières chansons, auditionne dans les cabarets et décide de se lancer dans la chanson. Il se produit à L’Echelle de Jacob, au Port du Salut, au Vieux Colombier, et rencontre Christine Sèvres qu’il épouse en 61. Lorsqu’il fait la connaissance de l’éditeur Gérard Meys, il découvre un ami, un collaborateur et un associé. Les deux hommes ne se quitteront plus. Ma môme (Decca), la première réalisation sous la direction artistique de G. Meys, est un succès. Ferrat écrit des chansons pour Zizi Jeanmaire qui l’engage dans son spectacle à l’Alhambra. En 1963, le 33-tours Nuit et Brouillard, La montagne (Barclay) obtient le Prix de l’Académie Charles Cros. Sa carrière est lancée. En 66, Ferrat tient l’affiche à Bobino. Suivent des spectacles (Palais des sports en 1970 et 72) et des tournées en France et à l’étranger. Puis Ferrat décide d’abandonner la scène et se retire en Ardèche en 1973. Il continue néanmoins d'enregistrer (La femme est l’avenir de l’homme, Le bilan). En 1990, la SACEM lui décerne la médaille d’or de la chanson française.
L’engagement
Le combat des hommes contre l’oppression, pour la justice et l’égalité sociale inspire à Ferrat un grand nombre de chansons. De Nuit et brouillard (1963), où il rend hommage aux déportés des camps de concentration nazis, jusqu’à Dans la jungle ou dans le zoo (1991), il est en prise sur l’actualité du monde et prend position provoquant souvent la polémique. Compagnon de route, indéfectible mais souvent critique, du P.C.F, Ferrat chante ses révoltes (Potemkine), ses espoirs (La matinée, Cuba si), ses déceptions (Camarade, Le Bilan).
Fou de poésie
Les Yeux d’Elsa (1956) est sa première chanson sur un poème d’Aragon. En 1973, Ferrat chante Aragon se vend à plus de deux millions d’exemplaires. Dans Ferrat 95, il chante seize nouveaux poèmes d’Aragon. Dès son second 45-tours (1959), avec Ma môme, Ferrat chante le grand poète espagnol Federico Garcia Lorca, poète qu’il mettra dorénavant souvent en musique.
« Je ne chante pas pour passer le temps »
Poésie et engagement sont pour Ferrat deux facettes d’une même expression de l’amour des femmes et de l’humanité. Ses chansons mêlent poésie, amour (Les saisons), sensualité, tendresse (Berceuse), colère, hommage aux humbles et aux opprimés (Ma France), aux combattants de la liberté (La Commune)."
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